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Risques de litige pour le prestataire en développement Agile et préparations pratiques (5) : Éviter les litiges liés aux contrats Agiles | Éliminer les risques de développement avec l’approche américaine

10/11/2025UP!

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« Les livrables ne sont pas visibles », « J’ai peur que le budget soit dépassé ». Ce sont des préoccupations courantes dans les contrats Agiles. En effet, l’Agile progresse en partant du principe que les spécifications changeront. Par conséquent, les contrats types IPA traditionnels ne suffisent pas à prévenir adéquatement les risques de litiges. Cet article explique des méthodes contractuelles pratiques basées sur des cas américains. Les clients comme les développeurs comprendront comment faire avancer les projets en toute sérénité.

Quels sont les défis des contrats Agiles ? Exemples de pratiques du gouvernement américain

[Conclusion de cette section]
Le défi des contrats Agiles réside dans l’incertitude découlant de leur flexibilité (le paradoxe Agile). Comme les spécifications ne sont pas définies, les perceptions du client et du développeur peuvent facilement diverger. Le gouvernement américain répond à ce défi en introduisant des « contrats T&M » (Temps et Matériaux), qui permettent de revoir les tâches en fonction de l’avancement, et des « SLA » (Accords de Niveau de Service) détaillés.

La valeur du développement Agile réside dans sa capacité à répondre rapidement au changement. Cependant, cette flexibilité crée également le défi de l’incertitude contractuelle. Face à ce défi, les États-Unis mettent en pratique des modèles de contrats visant à prévenir les litiges dès la phase des marchés publics.

Par exemple, aux États-Unis, les contrats T&M (Time and Material) et IDIQ (Indefinite Delivery, Indefinite Quantity) sont représentatifs. Ces contrats permettent de passer commande avant que les exigences ne soient figées. Les tâches et les coûts peuvent être revus avec souplesse en fonction de l’avancement. Cela permet de réduire les investissements inutiles et de mettre en place une structure résiliente au changement.

Figure : Sélection du modèle de contrat en fonction de l’incertitude du projet

De plus, pour garantir la qualité, les SLA (Service Level Agreements) sont définis en détail. Exemple d’indicateur : « Les bogues critiques doivent être corrigés dans les quarante-huit heures ». Les attentes sont alignées mensuellement pour maintenir une relation de confiance.

Pourquoi le contrat type IPA n’est-il pas suffisant ?

[Conclusion de cette section]
Le contrat type IPA peut servir de ligne directrice, mais il manque souvent de mesures concrètes pour faire face à l’« incertitude » spécifique à l’Agile. Les contrats japonais sont souvent rigides en matière de modification du périmètre (scope) et la définition de la qualité a tendance à être ambiguë, ce qui les rend insuffisants pour éviter les litiges dans la pratique.

L’incertitude de l’Agile présente des risques tant pour le client que pour le développeur. Le client est confronté à « l’angoisse de ne pas voir la fin du tunnel », tandis que le développeur court le risque d’être bousculé par les demandes de modification. Si ce problème structurel n’est pas résolu, le projet risque d’échouer.

Le contrat type IPA japonais est également une ligne directrice. Cependant, pour éviter les litiges dans la pratique, des efforts plus approfondis sont nécessaires. En réalité, il existe les différences suivantes entre les approches américaine et japonaise :

▼ Caractéristiques aux États-Unis

  • Flexibilité du contrat : Révision mensuelle du périmètre et du budget avec les contrats T&M ou IDIQ.
  • Assurance qualité : Gestion objective de la qualité grâce à des SLA définissant des indicateurs numériques spécifiques.
  • Acteur principal de la résolution des litiges : Le département juridique dirige et vise une résolution précoce pour ne pas arrêter l’activité.

▼ Caractéristiques au Japon

  • Flexibilité du contrat : Les contrats de type « quasi-mandat » (Jun-inin) sont courants, mais les procédures de modification du périmètre sont souvent rigides.
  • Assurance qualité : L’étendue du devoir de diligence (« zenkan chūi gimu ») est ambiguë, ce qui facilite les conflits sur la définition de la qualité.
  • Acteur principal de la résolution des litiges : Les avocats interviennent souvent après que le problème s’est aggravé.

4 actions concrètes pour éviter les litiges liés aux contrats Agiles

[Conclusion de cette section]
Pour éviter les litiges, il est crucial de mettre en place des mécanismes augmentant la flexibilité contractuelle et la transparence des processus. Concrètement, quatre actions sont efficaces : « renouvellement du contrat à chaque sprint », « clarification des règles de résiliation anticipée », « visualisation des processus » et « partage en temps réel des journaux de travail ».

Alors, quels mécanismes spécifiques devrions-nous intégrer dans le contrat et le fonctionnement ? Nous proposons ici quatre méthodes pour réduire structurellement le risque de litige.

① Renouvellement du contrat à chaque sprint

Tout d’abord, divisez le développement en « sprints » d’une à quatre semaines. À la fin de chaque sprint, examinez les livrables. En fonction des résultats, le client décide de continuer ou non. Cela permet de minimiser le risque d’investissement.

② Clarification des règles de règlement en cas de résiliation anticipée

Ensuite, préparez-vous à l’éventualité d’un arrêt du projet en cours de route. Déterminez dès le début du contrat les critères de règlement : « combien sera payé pour quel niveau d’achèvement ». Cela clarifie la stratégie de sortie et augmente la satisfaction des deux parties.

③ Visualiser la « fiabilité » du processus

Visualiser la fiabilité du processus est également efficace. Par exemple : quantifier et partager la vitesse de réponse de l’équipe de développement et son taux de réponse aux modifications des spécifications. Visualisez également l’impact des problèmes côté client. Cela favorise un sentiment d’unité au sein de l’équipe et assure la sécurité psychologique.

[Commentaire de l’expert]
D’un point de vue juridique, il est extrêmement important de conserver des archives. En particulier, les journaux de travail doivent être « compréhensibles par tous ». Dans l’Agile, le processus d’accord sur les modifications des spécifications est souvent le principal point de litige. Des archives objectives constituent une preuve solide pour démontrer la légitimité de votre position.

④ Partager les journaux de travail et les livrables en temps réel

Enfin, mettez en place un mécanisme de partage en temps réel des journaux de travail et des livrables. Donnez également au client l’accès aux tableaux de tâches et aux outils de gestion de versions. Cela permet de détecter et de corriger rapidement les écarts de perception et de réaliser une transparence structurelle.

Il est primordial d’intégrer ces mécanismes dans les processus opérationnels quotidiens. Nous vous recommandons de commencer par des contrats à court terme et d’accumuler des expériences réussies.


Question : Quelle est la cause la plus fréquente de litiges dans les contrats Agiles ?
Réponse : La conclusion est « un décalage de perception concernant les modifications des spécifications et la charge des coûts ». L’Agile présuppose le changement, mais si l’étendue de ce changement et les règles de règlement sont ambiguës, cela mène à des litiges. Il est crucial de parvenir à un consensus et de le documenter à chaque sprint.

Question : Qu’est-ce qu’un contrat T&M ?
Réponse : La conclusion est « une forme de contrat où la rémunération est payée sur la base du temps de travail et des dépenses réelles (coût en hommes/jours) ». Il est largement adopté aux États-Unis et convient au développement Agile où les spécifications ne sont pas définies. Cependant, pour éviter que les coûts ne deviennent illimités, il est essentiel de fixer un plafond budgétaire (cap) et de gérer l’avancement.

Question : Le contrat type IPA ne peut-il pas être utilisé pour le développement Agile ?
Réponse : La conclusion est « il peut être utilisé, mais une personnalisation est nécessaire ». Le modèle IPA recommande un type de « quasi-mandat » (Jun-inin), mais s’il n’ajoute pas de détails spécifiques sur le processus flexible de modification des spécifications propre à l’Agile et sur les règles de règlement en cas de résiliation anticipée, il risque de ne pas pouvoir gérer les litiges dans la pratique.

Question : Quel est le meilleur moment pour consulter un avocat dans le cadre du développement Agile ?
Réponse : La conclusion est « avant la signature du contrat ». Consulter au stade de la définition du périmètre, de l’établissement des règles de règlement et de l’élaboration du SLA (assurance qualité) est le plus efficace pour prévenir les litiges. Même après le début du projet, consulter lors de la mise en place du processus d’accord sur les modifications des spécifications peut minimiser les risques.


Informations sur l’auteur

Akasaka International Law & Accounting Office
Avocat Shinji SUMIDA

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